Je vous mets ici le texte d'un mail reçu aujourd'hui, qui vient du Pôle eau du conseil départemental de l'Ardèche/ Natura 2000 Eyrieux Boutières. A avoir en tête pour ceux navigant sur la Glueyre ces jours-ci.
En pièce jointe le "protocole de décontamination" recommandé.Information sur une épidémie en cours sévissant sur la population d'Ecrevisse à pattes blanches du bassin versant de la Gluèyre et dispositions sanitaires à prendre pour éviter sa diffusion
Bonjour à tous,
Le 13 octobre dernier, une mortalité anormale d'Ecrevisses à pattes blanches a été constatée sur la rivière Veyruègne au niveau de Saint-Pierreville. Après la réalisation d'analyses en laboratoire, il a récemment été diagnostiqué les effets d'un pathogène appelé Aphanomycose ou encore Peste de l'Ecrevisse. Cette situation est grave car ce pathogène est extrêmement virulent et contagieux, de nombreux cadavres jonchent actuellement le fond de la rivière, et cela ne va pas s'arrêter là !
Il est très probable que la population d'Ecrevisses à pattes blanches (espèce patrimoniale et en forte régression en France) de la Veyruègne et de la Gluèyre (une des plus belles populations de cette espèce connue à ce jour en France) soit en grande partie décimée dans les semaines à venir. En effet, ce pathogène est mortel à 100% pour toutes les écrevisses Européennes (dont l’écrevisse à pattes blanches) ; toutes les écrevisses à pattes blanches situées à l’aval de Saint Pierreville vont donc disparaître !
Nos rapports au quotidien avec la rivière peuvent influencer notablement la propagation de ce pathogène et notre vigilance peut permettre d'éviter son expansion incontrôlée vers d'autres rivières. Pour cela, il est vivement recommandé d'éviter de manipuler de l'eau de la Veyruègne et de la Gluèyre, et de proscrire leur traversée que ce soit à pied ou en véhicules pendant plusieurs semaines. En effet, les spores de ce pathogène semblent pouvoir s’accrocher très facilement à de nombreux supports (pneus de voiture-traceurs, caoutchouc de bottes, etc) et peuvent alors être très facilement transportés vers d'autres milieux non contaminés et transmettre la maladie à de nouvelles populations d'Ecrevisses.
Pour les professionnels qui ne peuvent pas éviter le contact avec l'eau de la rivière (microcentraliers, agriculteurs dans certaines situations telle que la nécessité d'un accès à une parcelle par un passage à gué, etc.), il est indispensable que soit désinfectés l'ensemble des instruments et autres éléments qui ont été en contacts avec l'eau de la rivière et qui seraient susceptibles d'être utilisés sur d'autres cours d'eau. Là aussi le risque est de transporter et transmettre ce pathogène à d'autres cours d'eau. Pour la désinfection, il peut notamment être utilisé de la javel (voir document en annexe).
Ces mesures sont à mettre en place en temps normal pour éviter les contaminations des populations d’écrevisses à pattes blanches encore présentes sur de nombreuses rivières du secteur. Lors de cette épidémie la charge pathogène est extrêmement importante et le risque de transmission est considérablement accru.
Nous travaillons actuellement avec les institutions et acteurs locaux à la mise en œuvre d'une stratégie de lutte contre l'émancipation de cette épidémie.
Nous restons à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.