Un barrage déclenche des secousses sysmiques

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#1 Message par **punglas** » mar. sept. 20, 2005 11:37

Un Barrage récent situé sur l'IRATY dans les Pyrénées Espagnoles décelcherai des secousses sysmiques.
A lire : http://www.sudouest.com/200905/une.asp? ... a78930.xml

NAVARRE. --Le barrage d'Itoiz est-il réellement à l'origine d'un phénomène sismique induit par les eaux qu'il retient ? Ses opposants en sont convaincus

La terre tremble à Itoiz:Anne-Marie Bordes

Navarre. Le barrage d'Itoiz. En médaillon, Patxi Gorraiz, de la Coordination d'Itoiz
PHOTOS DR

Que se passe-t-il dans les entrailles du barrage d'Itoiz dont la région subit une incroyable série de secousses telluriques ? Du jamais-vu de mémoire humaine. Le barrage porte le nom d'un minuscule village du nord de la Navarre (1) rayé de la carte depuis le 20 juin 2003. Son église, ses quelques maisons de pierre et leurs granges furent démolies à grands coups de pelleteuses après quinze ans de bagarre entre riverains et promoteurs du barrage. La construction de l'ouvrage s'est donc faite malgré l'opposition farouche des habitants du voisinage, dont les propriétés devaient être englouties. Le gouvernement régional navarrais avait décidé qu'Itoiz et les autres bourgades condamnées par la mise en eau devaient être arasées. La construction du barrage commença en 1993, le remplissage, le 19 janvier 2004. Il devait durer quatre ans.
Le 29 juin dernier, pourtant, le ministère espagnol de l'Environnement a ordonné la vidange de l'ouvrage. « Depuis la mise en oeuvre de cette mesure, le rythme des séismes a régressé », souligne la Coordination d'Itoiz, créée en 1985. « Ceci ne fait que confirmer l'hypothèse que nous avançons depuis des mois : nous sommes confrontés à un problème de sismicité induite par le remplissage du barrage... » Un phénomène que les autorités navarraises, absolument décidées à mener l'opération Itoiz jusqu'à son terme, refusent d'admettre.

De grands bruits. Entre mars 2004 et avril 2005 l'IGN (Institut géographique national) espagnol a enregistré 240 secousses, dont la plus importante, survenue le 18 septembre 2004, a atteint une magnitude de 4,6 sur l'échelle de Richter. Entre le 27 juin et le 12 septembre 2005, l'IGN en a enregistré quatorze. Un chiffre corroboré côté français par les chercheurs de l'institut strasbourgeois spécialisés dans le domaine.
Mais ces minitremblements de terre, surtout ressentis dans une aire géographique proche d'Itoiz, ne sont pas seuls à troubler la population. Des bruits sourds, parfois semblables à ceux d'une explosion, ont également été entendus par les habitants de la région, y compris, dans certains cas, jusqu'à Pampelune. Selon l'institut spécialisé de Barcelone Jaume Almera, Itoiz est confronté à un phénomène de « sismicité induite à réponse rapide ». Toujours selon ce même institut, un glissement de terrain « progressif, lent et imparable » s'est produit sur la partie gauche du barrage, à large composante argileuse. La ministre espagnole de l'Environnement, qui a reconnu « être préoccupée », a ordonné la mise en route de deux études « indépendantes » dont on ignore tout pour l'instant.

Une faille. L'un des arguments que la Coordination d'Itoiz n'a jamais cessé d'invoquer, justement pour s'opposer au projet, était le caractère fragile de la zone en question : « On connaissait depuis 1972 au moins l'existence d'une faille à l'endroit même où le barrage a été érigé. Des sondages pétroliers, réalisés en 1980 à quelques kilomètres à peine, avaient permis d'établir qu'elle se situait à 4 200 mètres de profondeur. Les gouvernements espagnols et les responsables navarrais successifs se sont toujours refusé à en reconnaître officiellement l'existence, mais, ce qui est plus grave, ils n'en n'ont pas tenu compte... »
La Coordination a pignon sur rue à Pampelune, dans un vieil immeuble du centre de la ville. Patxi Gorraiz, ex-habitant d'Itoiz, en assure la permanence depuis 1989 : « Les ruines de ma maison sont sous l'eau, mais je me bats pour obtenir la vidange totale du barrage et éviter la catastrophe que certains chercheurs prédisent... »

(1) Itoiz, à 30 kilomètres au nord de Pampelune, sur l'Iraty, dans une zone économiquement faible.

José · #2 Message par **José** » mar. sept. 20, 2005 12:12

Un barrage de merde, qui a couté trop de larmes et qui n'a abouti que par l'entêtement idéologique de dirigeants politiques régionaux.

José, dégouté.

xavi · #3 Message par **xavi** » dim. sept. 25, 2005 03:51

Entetement economique aussi. C'est le "pork barrel" des politiques

#4 Message par **punglas** » dim. sept. 25, 2005 10:02

Ca explique les 24 m3/s tout l'été à la station d'AIOZ sur SAIHEBRO ?

José · #5 Message par **José** » dim. sept. 25, 2005 10:45

Peut être. Ils n'avaient pas le droit de remplir le barrage.

JuM · #6 Message par **JuM** » ven. sept. 30, 2005 13:28

Bonjour
Juste pour info, le barrage de Monteynard, sur le Drac, en amont de Grenoble, presente les meêm particularités.
Il a induit de petit séisme lors de sa mise en eaux, présente sur ses flancs des terrains argileux, avec création de glissements terrain assez important (Sinard).
De plus, la géologie locale présente d'anciennes vallées, comblées, mais perméable, permettant à l'eau stockée dans le barrage, de s'infltrer. Ainsi, le barrage est court circuité. Il n'est jamais plein, du fait des fuites vers les anciennes vallées.

Encore un exempple de barrage construit sans prendre en compte tous les éléments...

Et dire que Grenoble se truouve 30 km en aval.......