Je suis à la recherche de témoignages de kayakistes souffrant d'épilepsie, ou d'encadrants de kayakistes épileptiques.... Je suis pus que friand de vos retours d'expérience.
Pour ma part c'est ma fille de 11 ans qui a ce charmant petit privilège depuis 9 mois. Le médecin n'aurait pas validé son autorisation médicale cette année si elle n'avait été fille de..
Alors voila merci d'avance de vos retours !
(Besoin de me positionner)
La préoccupation est la noyade lors d'une crise convulsive avec perte de conscience. Lors d'une crise sans perte de connaissance (petit mal, crise partielle) la personne peut être momentanément inapte à naviguer et à nager.
Il y a des moyens préventifs :
- réduire le risque de crise convulsive par le suivi médical et un traitement adapté ;
- port systématique (notamment en eau calme et en mer) d'une aide à la flottaison bien ajustée et munie d'un col ayant une flottaison suffisante pour que la tête reste hors de l'eau en cas de dessalage ;
-naviguer avec un binôme attentif et sachant quoi faire en cas de crise convulsive, jamais seul.
Le scintillement du soleil à la surface de l'eau peut être à l'origine d'une crise (stimulation lumineuse intermittente). De même la fièvre, l'hyper-hydratation ou l'hypoglycémie favorisent la crise.
Les parcours en eau vive engagés sont à éviter pour les difficultés de sauvetage que cela implique.
La personne doit pouvoir bénéficier d'une prise en charge médicalisée (smur) en cas de crise prolongée ou répétée (état de mal convulsif).
Il faut considérer également la motivation pour la pratique du canoë ou du kayak...
Tout cela reste pour moi théorique, donc s'il y a un retour d'expérience, il sera le bienvenu...
J'ai un collègue de club dans le même cas, lorsqu'il navigue seul en course en ligne, il utilise un gilet à déclenchement automatique en cas de chute (un système air-bag avec déclenchement d'une cartouche de gaz au contact de l'eau). Ce type de gilet trés discret ne crée aucune gêne particulière à la pratique. Pour la rivière il prend son gilet moniteur habituel, mais en effet il n'est jamais seul dans le bouillon, le groupe est informé et on veille à ne jamais trop s'écarter les uns des autres. On a aussi la solution du topoduo, mais on a pas eut la nécessité jusqu'à présent.
En escalade, il préfère assurer avec un gri-gri plutôt qu'un reverso...
Voila ce que je peux en dire pour un pratiquant/encadrant.
Le problème étant qu'il ne peut pas prédire une crise, tout au mieux il peut réagir quelques secondes avant, mais la marge de manœuvre est faible. D'autant plus que les crise se produisent de façon très irrégulière, au début 1 à 2 crises tous les 3 mois, puis rien pendant 1an et demi avant d'en faire une tout récemment)
Affaire à suivre!
Le gilet gonflable automatique semble effectivement une bonne solution en plan d'eau calme (CEL, C9, dragon boat). Il faut savoir qu'une fois gonflé on ne peut faire qu'une chose : attendre en ""position de sécurité nautique" car la nage, le rembarquement, le pagayage sont compromis. Il faut changer régulièrement la cartouche et la pastille. Déconseillé en rivière et en mer. La consigne de ne pas naviguer seul reste de mise (repêchage ou déclenchement d'une alerte).
La pratique en équipage (C2 ou K2) en eau-vive me semble aléatoire et réclame un équipier arrière capable d'assurer en cas de déséquilibre brusque et de stopper rapidement. Elle ne dispense pas d'un autre bateau en surveillance.
Faute de VFI adapté dans le commerce on peut associer un gilet rivière ou mer à un paddel float non gonflable fixé aux épaules par deux mousquetons plastiques tel que le préconise Didier Plouhinec.
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helu a écrit :Le scintillement du soleil à la surface de l'eau peut être à l'origine d'une crise (stimulation lumineuse intermittente). De même la fièvre, l'hyper-hydratation ou l'hypoglycémie favorisent la crise.
pour avoir des amis épileptiques à des degrés divers, ajouter avant tout les facteurs :
1) FATIGUE
2) STRESS
et quand elle sera plus grande : alcool et autres...
Globalement les réponses apportées ci-dessus sont déjà très bien...
Pour avoir eu 1 cas en club de kayak non pas épileptique mais "d'absences régulières" : le binôme est primordial.
Ne serait-ce que pour la rassurer (et son papa), et du coup réduire le STRESS (cf ci-dessus).
Nous serons présents aux 1000 pagaies ma femme et moi, samedi et dimanche.
Si tu veux en discuter, ma femme pourra parler d'épilepsie, elle a fait des crises jusqu'à peu.
Cherche un groupe de basques pour nous rencontrer si tu le souhaites