Forum Canoe Kayak EVO

C'est avec une grande tristesse que je vous annonce le décès de Sergeï. Vendredi dernier l'ours des pyrénées est parti naviguer les rivières célestes.

Nous n'auront plus toi et moi de discussions devant une bière et une sauccisse de foie ... tu sais ces discussions sans fin pour savoir si ya trop d'eau ou pas assez, si il faut prendre le seuil incidence gauche avec une giclée main droite, si ca gratte mais quand même pas trop, si c'est du 4 du 4+ du 4 plus 3/4 ou du 5- voire même du petit 3 : "baah non ca passe tout seul !!"

Je ne t'engueulerai plus parceque ce petit pissou qu'on a repéré ensemble, présage d'une belle première pyrénéenne, tu l'as fait sans moi : "Bahh y avait de l'eau alors pfiou on y est allé".

La dernière fois qu'on s'est vu c'était aux milles pagaies à l'embarquement de l'Alet, je t'ai claqué une bise parcequ'on ne s'était pas vu depuis longtemps. J'étais content de revoir mon copain de mes années folles de navigation pyrénéeennes.

Si j'avais su que c'était la dernière fois que je te voyais (

Ensemble on a bourré Eauxvives de topos en écumant presque tout ce qui se faisait autour de nous mais aussi ce qui ne se faisait pas ou plus. C'était la grande époque avec l'arrivée des niveaux en direct ...

Bref que dire de plus quand les larmes tachent mon clavier ...

Adieu Serge
Repose en paix et passe le bonjour au Bucheron

PS : Sergeï sera innhumé ce jeudi au crématorium de Pamiers en Ariège à 8h30.
Puis il y aura une dispersion des cendres dans le jardin du crematorium à 14h30.
Seuls 19 personnes pourront entrer dans la salle par rapport aux mesures COVID.
Pas de fleur SVP.

Condoléances a la famille ....courage aux potes

+1

Quelle désolation.

Que de bons souvenirs lors de mes deux séjours avec la bande de Toulouse.

Lui qui a tant apporter un pour Evo.

Son surnom de l'ours lui allait bien, un caractère bien on trempé, mais aussi une mine de connaissances.

Courage à sa famille.

Bonne vague Serge.

Un grand respect.

Oh non
**

mes condoléances.

*

Il y a des noms comme ça qui planeront toujours sur le monde des eaux blanches.
Sergueï!
Un nom un peu russe...ou rustre...un nom auquel il est simple d’accrocher un peu de légende!
Un nom accroché à EVO, à ces moindres pissadous pyrénéens...
On ne se connaissait pas trop...mais on a partagé quelques descentes...au moins je peux dire ...putain j’ai navigué avec sergueï!

Salut gars! Faites vous la secu avec bûcheron...

Merci Punglas pour ce post.
Désolé d’avoir parfois embarqué avec l’ours sur les ruisseaux que t’avait repéré...

Sergei putain tu fait chiez!
Y’avait pas plus passionné que toi.

Finalement l’Aston c’est mieux que le vicdessos! C’est pour ça en fait que c’est le seul topo que tu as pas fini dans évo.

On va devoir apprendre à aiguiser nos couteaux.

Personne ne voudra embarquer plus haut quand le niveau baisse.

Pis tu nous snoberas plus si tu as décidé que aujourd’hui par contre ça gratte et que c’est un viol de la rivière...

Je dois admettre que t’avais changé, tu défoncais plus toute la bouf et pour le dernier haut Tarn avec toi et pimpanelle cet automne c’était option vacance comme au bon vieux temps : départ de manuber!

Des vacances y’en a eu des mémorables comme quand on embarque en septembre pour le verdon à 15h. Et que on croise des polonais polonaises en maillot de bains qui savent pas nager et qui veulent louer un raft...il était 17h30, il y avait 35mcubes. Ils avaient ravalé leur cordes , coincées comme des rats entre des syphon, sorte de tapette sans fromage..., alors on baragouines le frenglish, et tu leurs as expliqué le film délivrance...la nuit tombe vite...on est tous sorti de nuit!

T’étais un sacré mec, j’ai des kilos de bons souvenir, de repérage, d’ouverture , t’étais un putain de guide encyclopédique de la rivière et un piètre guide sur l’eau: ça donnait un résultat rigolo.
Je comptais pas sur toi pour la sécu mais j’étais en confiance sur l’eau avec toi, et ça c’est important.

Et je vais regretter ne plus pouvoir partager avec toi de moments aussi passionnant

**

*

2010 : j'ai 15 piges, je commence à vraiment accrocher au kayak. Une énième fois, je ponce les topos d'EVO pour voyager depuis mon PC. Et là, je tombe sur cette photo issue de la topo du Tiflout (Maroc)... portage à dos de mules, paysages grandioses, une aventure en un coup d’œil. Rien de mieux pour piquer la curiosité, la soif de découverte. Et ce topo c'est Serge qui l'a écrit. Je me rends très vite compte que le Monsieur a navigué un peu partout et en a justement rédigé des dizaines, toujours bien écris avec cette pointe d'humour si chère à Serge! Je me souviens aussi des photos de votre descente de la Montane avec les jumeaux.... à 2m37.... en Topolino. Sans déconner les gars il vous ai passé quoi par la tête ?!

2017 : notre beau sport, le kayak, a ça de génial : on peut facilement naviguer avec ceux qui nous inspire. Je navigue pour la première fois avec Serge, sur le rio Ara : la blague facile, la navigation qui rassure et surtout la joie pour moi de rencontrer cette encyclopédie. Par la suite on partagera bien d'autres navigs lors de mon année passée en Ariège, toujours avec plaisir.

Aujourd'hui, pourtant 10 ans après avoir vu cette photo du Maroc, ma soif d'aventure est intacte. Je crois que j'ai épuisé les possibilité en Corrèze mais j'ai encore une bonne dizaine de pissaillous qui m'attendent et qui ont sûrement jamais vu la coque d'un kayak. J'ai toujours en tête ces plans à base de portage, de caillasse, de "putain mais qu'est ce qu'on fout là ?!", mais aussi cette joie d'arriver sur un beau rapide planqué.

Cette passion toujours en vie je la dois à ce sport génial mais je la dois aussi à des types comme toi qui m'ont inspiré. Alors je t'en remercie.

Le Kayak perd un grand nom. Fais chier.

Vos témoignage mon fait beaucoup rires les gars, ça fait du bien !...
Je vois que l'on a naviguer avec le même personnage attachant.

Une légende sans vas...

Au revoir Sergeï.

Adieu mon vieux pote, après Bucheron maintenant c'est toi, je suis trop triste. Tous les souvenirs me remontent a ma mémoire.
Le Carol ou tu nous avez éclaté de rire après une rouste dans un rappel, le forcos ou c'est moi qui vous avez fait rire dans le rappel d'entrée.
L'Arn ou le Cors tous les deux avec des niveaux de fou.
Tant de rivières, d'images qui resteront dans ma mémoire à jamais.
On se reverra dans l'autre monde, cherche nous des rivières et que Dieu te garde mon ami.

C'est dur de perdre quelqu'un de la famille. Les copains du kayak c'est un lien particulier. J'avais même pas 18 piges, on s'est rencontré grâce à EVO je crois (merci !). Je me souviens de cette époque où on cherchait tout ce qui était navigable autour de nous. Je me souviens de tous les buts qu'on s'est pris tellement on s’excitait dès qu'on voyait trois gouttes à la météo alors qu'on comprenait pas grand chose à l'hydrologie, les plans B un peu pourris, les roadtrip dans la Zx break en écoutant des cassettes de Motorhead ou de Doom métal inaudible. Je me souviens des grandes découvertes, la Corse, le Liort (non je déconne c'était vraiment nul!) Cauteret (la révélation!) et ce mois de mai printemps 2009, on avait eu des niveaux de folies, la découverte des rivières de la Haute Ariège "putain on a ça à côte de chez nous!". Même si avec le temps nos navigs ensemble se sont espacées, c'était tellement naturel de se retrouver avec les copains pour naviguer ensemble.
Tu as tellement accroché à ce coin là que tu as fini par te poser à côté du Vicdessos et de l'Aston ces deux perles qui savent si bien se faire désirer. Si pour moi le débat reste ouvert pour savoir laquelle des deux est la meilleure rivière du monde, toi tu avais résolument fait ton choix, rien ne pouvait rivaliser avec l'Aston. Ironie du sort, je me baladais dans cette vallée quand j'ai appris ton départ brutal. Ironie du sort j'avais pensé à toi quelques instants avant car là bas tu peux pas faire autrement. Assurément, si lors de nos prochaines descentes là bas on se fait tirer du saussiflard sans s'en rendre compte, nous aurons la confirmation que ton esprit continue de rôder sur la rivière. Et puis tu pourras peut-être nous indiquer les passes même si j'ai jamais rien compris à tes explications.
Promis, on viendra te voir souvent.
Salut Sergei

Mince alors
Je n'ai pas eu le plaisir de te rencontré mais pour moi tu faisait parti d'EVO comme Pierre comme Bucheron et pas mal d'autre sa me rend vraiment triste
Toute mes condoléance a ta famille et tout t'ai pote
Rip!!!

Je n'ai pas voulu y croire, samedi je n'ai pas voulu y croire quand j'ai appris que l'ours des Pyrénées, sentinelle de l'Aston, était parti.

Fini les appels surexcités en semaine à 16h : "Y'a de l'eau sur l'Aston !", suivi par un départ de Toulouse après le taf pour une descente express avec toi, ta énième de l'année...

On ne te verra plus, grand gaillard, sortir de ta petite panda en haut du torrent des Cors : "Mais y'a pas d'eau !", repartir, puis revenir quelques minutes plus tard pour finalement ramer avec nous, et se marrer a la fin de la navig : "On n'a bien fait de la faire celle-là" bah oui, y'avait gras d'eau...
Tu nous manqueras papa Sergei

Tchao l'artiste

Very sad news... I think all the comments reflect very well how I remember Serguei... (from the very early days in the Pyrenees and Switzerland until an improvised boater cross on the Upper Tarn).
Bonne navique Serguei et passe nos saluts au Bucheron.
Mes sincères condéolances au famille et les amis.

Malgré des années passées sur Evo je n'ai jamais pu croiser de près Sergei. Si on me demande les 10 prénoms qui me font penser à Evo, Sergei en faisait partie pour sur. Une bien triste nouvelle. Le courage à la famille et aux proches.

https://www.dailymotion.com/video/x9ts2n

Dans cette vidéo (avec encore des images de merde ) on Peut voir tous le talent d’un acteur capable d’incarner de grand rôle d’aventures...

La descente avait commencer par la victoire d’une passerelle sur Kate par KO.
Sergei nous avait trouvé Ce parcours dans des allusions du bouquin Pyrénées rivières sauvages.
On avait fini la descente de manière éparse car comme dans les films ,si il y des bains et du danger , ben on se sépare !
Mais c’était pas l’horreur, c’était le bonheur...

Du coté des Alpes, nous savons tous quel kayakiste tu es et tu resteras! On peut être fier de te compter parmi nous. Merci pour tout Sergeï.

marsup a écrit :Merci Punglas pour ce post.
Désolé d’avoir parfois embarqué avec l’ours sur les ruisseaux que t’avait repéré...

Je me suis déjà vengé, j'ai fait l'Aston avant vous

https://www.dailymotion.com/video/x9exvj

C'est une bien triste nouvelle .Toutes mes condoléances et souhaite beaucoup de courage à sa famille ainsi que ses amis .

"Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta"
Rutebeuf --- Adapté par Léo Ferré

Beauté d’un temps révolu, où Internet tenait encore quelque peu de la magie, Sergeï fut pour moi tout d’abord un pseudonyme mythique, qui signait tant de ces topos que je lisais et relisais. La première rencontre se fit sur les bords de l’Agoût, à Burlats, quand je n'étais encore qu’un gamin qui apprenait à faire des bacs et des reprises sur le bassin. Et voilà ces Toulousains qui débarquent avec leur matériel de haute rivière et nous demandent notre avis sur les niveaux d’eau du coin (haut Agoût, Ferrière, Lignon). Je dus être bien impressionné et flatté de pouvoir donner mon avis à ce grand gaillard que je rencontrais enfin.
Plus tard, étudiant à Toulouse, j'eus souvent l'occasion de naviguer à ses côtés.
Ce jour-là sur la très haute Oriège, et ce bien que j’eusse porté tous les passages sérieux, j’arrivai déjà épuisé sur un tronçon classique vraiment gras d’eau. Avec mes aptitudes à la navigation limitées et mon Topolino ridicule, je stressais dans un contre, me disant que je serais mieux sur la berge. Sergeï, se rendant compte de ma nervosité, me proposa de le suivre “à cul”. Et de faire ma reprise un petit mètre derrière lui pour m´élancer dans les derniers passages. Jamais je ne navigai aussi bien que ce jour-là.
Sergeï c’etait aussi des ruisseaux minables sur lesquels il était heureux de flotter. Comme ce jour où il me rejoignit dans un petit village aux confins de la Montagne Noire et du Minervois. Nous embarquâmes sur un infâme pissaillou (le ruisseau de Valette il me semble), affluent de la Cesse. D’autres m’eurent insulté pour les avoir entrainé dans ce plan minable. Mais lui non. Sergeï était heureux de pouvoir découvrir et explorer, et, arrivés à Minerve, il me proposait encore de repérer les derniers passages du Briant.
Plus tard, alors que je ne naviguais presque plus, je le croisais parfois dans Toulouse, promenant sa grande carcasse, et j’étais heureux de pouvoir échanger un peu avec lui.

Adieu l’ami.

*

Quelle triste nouvelle, une pensée pour ses proches dans ce moment douloureux.

Sergeï, je me souviendrai toujours de ma première descente de la Grande Gorge de la Dourbie avec toi, les difficultés tardaient à venir en début de parcours.
Je me disais que la Dourbie n'était finalement pas si difficile que ça. Sergeï ouvrait, je le suivais.
Il débarqua alors en rive gauche après 2km et demi de descente sur une plage bordant un planiol et m'invita à le suivre sur un promontoire qui dominait la Grande Gorge,
puis il me dit : "Alors t'as vu, ça penche et c'est comme ça jusqu'à la fin !". Je n'oublierai jamais ce moment.

On échangeait de temps en temps par téléphone ou via Facebook sur les topos, les pissous à défricher et les niveaux d'eau en Cévennes et ailleurs.

Merci Sergeï pour ces moments de partage, et promis, j'irai faire la Cesse.

C'est près de l'eau que j'ai le mieux compris que la rêverie est un univers en émanation, un souffle odorant qui sort des choses par l'intermédiaire d'un rêveur.
Si je veux étudier la vie des images de l'eau, il me faut donc rendre leur rôle dominant à la rivière et aux sources de mon pays. Je suis né dans un pays de ruisseaux et de rivières, dans un coin de Champagne vallonnée, dans le Vallage, ainsi nommé à cause du grand nombre de ses vallons.
La plus belle des demeures serait pour moi au creux d'un vallon, au bord d'une eau vive, dans l'ombre courte des saules et des osières.
L'eau et les reves, gaston bachelard, édition jose corti, 1942, p. 11 - Gaston Bachelard

Merde ! Cela fait 10 ans que je n'ai pas écrit sur le forum, triste occasion. Je viens de me refaire les vidéos de kayak sur mon ordi, tu es partout ! Comme l'a dit Brelou, les potes de kayak c'est un truc à part tant les quelques moments partagés sont forts. Bien sûr il y a eu le Maroc que je ne pourrai jamais oublier, des soirées mythiques aux 1000 pagaies, d'autres au coin d'un feu perdus au bord de quelque pissaillou avant de se pieuter avinés, au mieux dans le coffre de la bagnole, des petits-dej au nutella (tu veux un peu de pain avec?) ; mais il y avait aussi ces soirées à Toulouse où tu débarquais à l'appart sans prévenir et où on ne parlait pas que de kayak (mais essentiellement quand même). Si je regrette depuis longtemps de ne pas pouvoir naviguer plus fréquemment, c'est pour tous ces moments vécus. Tu emporteras avec toi quelques mystères pour moi, ta passion subite pour bollywood, pourquoi cette couleur pour ton topo? ta thèse elle parlait de quoi déjà?

Ceci cela...

Mon cher Serge,
Tu étais encore bénévole au CKT quand j'ai commencé le kayak en 2012. Tu fais partie des personnes qui m'ont appris le kayak, la rivière, les bivouacs... et la découpe du saucisson au couteau de sécu.
T'étais pas là le jour où j'ai décapsulé une bière au pied de biche, mais ça t'aurait bien fait marrer, c'était tout à fait ton style !
J'entendais souvent parler de moments passés où tu avais littéralement habité au club, avant de partir vivre en coloc tout près.
Très souvent présent sur le bassin avec ton C1 fushia ("ah ben c'est rose le fushia en fait ? je trouvais le mot joli, mais je pensais pas que c'était cette couleur !"). Avec Aude et JP vous m'avez donné envie d'essayer et des conseils pour me lancer.
J'y suis assise en ce moment même, et je t'imagine partout autour de moi... l'orage d'hier a fait gonfler la Garonne, un niveau parfait, tu te serais régalé.
Mais c'est surtout en rivière qu'on te retrouvait. Je me souviens d'un Bonnac Cintegabelle que tu avais suggéré en sortie débutants : des champs de petites fleurs blanches au ras de l'eau, avec des libellules noires et bleues magnifiques... je n'arrive pas à me souvenir quel bateau tu avais pris, mais c'est marrant, je t'y vois bien en OC ce jour-là, tranquille et souriant, derrière tes petites lunettes rondes.
Je n'arrive pas à me souvenir non plus du village dans lequel tu nous avait fait nous arrêter pour passer par la boulangerie. Je ne saurai jamais si c'était vraiment pour son énorme pain aux raisins, ou plutôt pour le sourire de la boulangère...
A Tarascon en tout cas, c'est notamment pour le cake au citron que tu t'arrêtais toujours à la même. J'y retournerai.
On t'avait filé un coup de main pour déménager là-bas, près de l'horloge, mais surtout du Vicdessos & de l'Aston.
L'Aston... 28 fois... si ça c'est pas de la gourmandise ! ça faisait grogner les pêcheurs du coin, et ça te faisait marrer, lâcher quelques formules bourrues. "L'Aston, c'est baston", hein?
J'étais là pour ta 25e, accrochée à ma pagaie pour essayer de pas te perdre de vue, enfin 2 fois seulement quoi, quand tu commençais à oublier que tu ouvrais, tellement pris par le plaisir de naviguer ta préférée du moment.
C'est vrai que j'étais parfois paumée quand tu donnais des consignes. En version courte ça allait ("une petite pointe à gauche, mais fine hein"), mais si ça commençait à s'allonger il t'arrivait de sortir l'inégalable geste "j'efface tout et je recommence" de l'éponge sur un tableau noir... mythique.
J'ai retenu de toi que ça sert à rien de commencer à s'habiller trop vite (pas avant toi, en gros, quoi), surtout si les fringues sont mouillées. Comment on fera maintenant pour trouver le bon timing ?
Et qu'il faut pas sortir trop vite les victuailles sous peine de les voir disparaître illico ! "Ben quoi ?! oh oh oh oh oh" je t'entends rire d'ici en avalant un quart de sauc'
Et aussi qu'il faut faire attention à l'endroit où brûler son papier toilette quand on va ch... dans les bois pour pas y foutre le feu. Et où ch... tout court d'ailleurs (éviter les bouts de bois, sous peine de "cacatapulte"). Il me faudra acheter le fameux bouquin "apprendre à chier dans les bois" pour les prochaines leçons...
Je regarderai à nouveau la vidéo mythique "la minute secu" de Punglas (celle ci : https://www.dailymotion.com/video/x7l2in ), pour te revoir glisser sur la roche mère sur une sécu foirée. Un vrai gag cette glissade ! En Corse je crois ? Ou sur le Haut Tarn ?
Il y en a tellement des récits de voyages et d'anecdotes à ton sujet...
Tu m'avais fait porter le rappel du Cougné sur mon 1er Haut Tarn, que j'avais fini "à cul" derrière toi, après avoir nagé déjà 5 fois sur le haut. Heureusement que vous nous aviez rattrapés ce jour-là, on aurait fini après la nuit sans vous.
Philippe m'avait raconté plus tard cette fameuse fois où vous aviez fini à quelques uns à tourner dans ce rappel, pour une autre sécu bien foirée. Une histoire de corde laissée de côté pour un appareil photo je crois ?
Il va falloir que j'étrenne ma pierre à aiguiser pour mes Opinel... ils se sont émoussés, ça faisait trop de mois que je ne t'avais pas croisé.
J'ai encore repensé à toi il y a 8j sur l'Alet, à cette fois où, arrivant bien 5 minutes après tout le monde, tu nous avais lancé un "ben alors, vous savourez pas ?!?", large sourire te barrant le visage, en bas du 1er rapide, dégustant chaque stop avec ton Zone fétiche...
On pensera tellement souvent à toi... tu vas manquer à un sacré paquet de gens, Serge. Même quand tu étais lourd, tu restais un chouette mec... Tu nous accompagnes, on te continue... "enfin, voilà, quoi!"