Il s'agit d'un excellent parcours de perfectionnement en eau vive, avec de beaux rapides encore teintés de granite, et plus facile que le P1 et le P4. A partir de 8m3/s, le niveau est idéal avec des passages plus volume très intéressants. Toutefois, rien de bien difficile, même si on note la présence de nombreux barrages sur ce parcours qui obligent à la vigilance.

On peut aussi partir de Valleraugue, soit 1km en amont, et franchir deux barrages supplémentaires qui rappellent dangereusement dès que le niveau s'élève et qui sont difficilement portables.

On pourra également poursuivre la descente dans le schiste après Peyregrosse, jusqu'à Pont d'Hérault, voire plus en aval encore, jusqu'au Ravin de Malagache pour les plus motivés (croisement de la D999 avec la D11), soit 8km en aval. La difficulté baisse notablement en classe II (3) avec 3 barrages qui peuvent rappeler dangereusement avec de l'eau. L'intérêt est bien moindre. Comptez 1h30 de navigation en plus.

Les derniers affleurements granitiques de l'Hérault occasionnent de sympathiques rapides manoeuvriers et ludiques.

100m

On embarque 1km en aval de Valleraugue au Pont de la Pieyre en rive gauche, à noter un joli rapide en classe 3 situé 250m en amont du pont.

On débarque au Pont de Peyregrosse en rive droite.

Vallée cévenole typique du secteur quoiqu'un plus "urbaine". Le paysage reste agréable, on traverse des cultures fruitières (pommes) et des terrasses où on plante l'oignon doux (je vous conseille la confiture!). Les barrages sont d'ailleurs encore utilisés pour l'irrigation.

La route suit tout du long, un seul endroit engorgé en début de parcours doit être repéré lors de la navette pour prévenir d'un éventuel mais peu probable bouchon d'arbres juste à l'amont du Pont du Chinier.

Oui à partir de moyennes eaux.

2h

Très vite, on arrive à un premier barrage dont le repérage est conseillé et le franchissement laissé à l'appréciation de chacun (cave sous la chute, pavés en réception, pissette chaotique en rive gauche et rappel dangereux par moyennes et fortes eaux). Le portage s'effectue en rive gauche.
Juste en amont du Pont de Chinier, on aura pris soin de vérifier lors de la navette que la mini-gorge n'est pas obstrué par un bouchon d'arbres. La mini-gorge très esthétique est en classe 3.
Plus bas, quelques barrages plus ou moins ruinés vont se succéder. Ils sont tous franchissables. Les repérages sont conseillés et les rappels possibles à partir d'un niveau moyen donc restez vigilants.
100m en amont du Pont du Gasquet, un beau rapide en classe 3+ par belles eaux se franchit dans l'axe.
Puis, une digue ruinée (hauteur 50cm) se franchit à droite peu après le Gasquet.
Après la traversée du hameau du Mazel, une autre digue (hauteur 1m) passe bien avec une giclée, attention au rappel!
A ce niveau, la confluence avec le Valat de Reynus (non repéré mais peut-être jouable avec de l'eau sur le secteur?) marque le début de la portion sportive jusqu'à Peyregrosse où l'on rencontre plusieurs passages granitiques en classe 3, 3+ voire 4 par fort niveau, un vrai régal!
/!\ La digue du Moulin de la Baraque (hauteur 2m) rappelle fortement même par bas niveau, à sécuriser ou à porter rive gauche.
Juste en amont du Pont des Padens, digue de 4m avec des blocs à la réception qui la rendent X. Le portage s'effectue soit en rive droite sur les blocs, attention car c'est acrobatique et ça glisse, ou soit en rive gauche dans les ronces, puis on réembarque juste sous la chute du barrage pour franchir le Rapide du Goulet (classe 3+ voire 4 selon le niveau d'eau), c'est le rapide le plus difficile de la descente.

Passé Peyregrosse, la navigation est nettement moins intéressante car la rivière s'élargit et on quitte le granite pour le schiste. La digue du centre de vacances (hauteur 3m50) doit inciter à la prudence à partir de moyennes eaux car les berges sont relevées. Il faut débarquer alors suffisamment tôt pour la repérer ou la porter. A noter ensuite jusqu'au Pont du Prat, une passerelle submersible ruinée (passage à gauche), une petite digue suivie d'un rapide de classe 3, et un très joli enchaînement de classe 3 dans un couloir de schiste. Juste en amont de Pont d'Hérault, une digue de 5m est très salement pavée (portage conseillé). Après la confluence avec l'Arre, quelques rapides en classe II-III plus volume restent intéressants jusqu'au Ravin de Malagache.

Ensuite, la navigation perd en intérêt jusqu'à Ganges.
/!\ Après Saint-Julien-de-la-Nef, un barrage à rappel X précédé d'un courant n'est pas portable, puis l'Hérault traverse des gorges paisibles en amont de Ganges pour rejoindre la confluence avec la Vis. Rien de bien transcendant pour beaucoup de longs voire très longs planiols, c'est la raison pour laquelle je n'ai pas créé une fiche topo pour ces parcours qui tiennent plus de la randonnée à mon sens.

Automne 2013

Navigables pratiquement toute l'année, les Gorges de l'Hérault offrent un parcours de randonnée où de nombreux touristes viennent découvrir la pratique de notre sport dans un site remarquable. Je déconseille donc de faire ce parcours en dehors des périodes pluvieuses car la navigation n'y est pas transcendante, et vous risquez d'ailleurs de beaucoup gratter! En revanche lors d'une descente dans la quinzaine de jours (voire davantage) qui suivent un épisode pluvieux, la difficulté devient intéressante et plusieurs rapides se montrent joueurs. Dans ces conditions, ce parcours est idéal pour une sortie club. Attention car ça devient du gros volume par grosses voire très grosses eaux, avis aux amateurs!
On peut aussi embarquer à Saint-Laurent-le-Minier un peu plus haut pour franchir quelques passages 3 supplémentaires si le niveau d'eau est suffisant (Cf P3 du topo de la Vis).

Le parcours présente une alternance de longs planiols où viennent s'intercaler plusieurs rapides intéressants. La traversée de Laroque et des Gorges calcaires offrent un magnifique décor. Le site des Gorges est prisé par les grimpeurs. Attention toutefois aux barrages si le niveau d'eau est élevé car ils présentent tous de bons gros rappels mortels.

20m

Embarquement 1,5km en amont de Ganges, on prend la D25 en rive droite pour rejoindre la Vis. Juste en amont de la confluence, un parking longe la route. Un accès facile à la rivière permet d'embarquer soit au pied du barrage soit en amont pour ceux qui voudraient tenter le grand saut… /!\Attention il est devenu impossible de stationner à ce niveau car le parking du fait de la surfréquentation touristique et des trop nombreux accidents de baignade et autres au pied du barrage a été fermé avec de gros blocs. Il est conseillé désormais d'embarquer au niveau du parking rive gauche situé en aval du vieux pont qui jouxte la gendarmerie de Ganges.
Le débarquement s'effectue au Pont de Saint-Bauzille-de-Putois. A l'aval du village, tournez au giratoire à droite pour rejoindre le Pont. Ne le traversez pas et tournez 50m avant à gauche sur un chemin carrossable pour vous garez facilement.
Si le niveau d'eau vous semble léger à Ganges, il est possible d'embarquer à Laroque sous la Glissière (grand barrage en plan incliné). Un parking fait suite aux bars-restaurants en terrasse et présente un escalier qui accède à la rivière.

On démarre sur la Vis pour la couleur de l'eau puis on traverse Ganges et Laroque pour rentrer ensuite dans des Gorges calcaires qui valent le détour et qui présentent quelques belles parois aériennes.

Aucun

Oui lors des périodes pluvieuses, ce parcours présente plusieurs spots sympathiques!

2h pour une sortie club.

Au départ sur la Vis, le barrage de la confluence (hauteur 4m) peut se sauter à gauche dans la veine avec une bonne giclée si le niveau d'eau n'est pas trop élevé. Sinon /!\ car le rappel peut vite devenir méchant et une cave profonde derrière le rideau rend la sécurité impossible à mettre en place. Un kayak encordé semble le plus judicieux pour la sécurité mais dans le doute il vaut souvent mieux s'abstenir!
On peut embarquer tranquillement dans le gour sous le barrage et entamer la descente par une petite grille sympa à franchir à droite (classe 2).
50m plus bas, la Vis conflue avec l'Hérault.
Un premier long planiol conduit à un barrage équipée d'une glissière à canoe à la sortie coudée le long de la rive droite. La passe dans la glissière est obligatoire car le barrage est mal pavé, ferraillé et présente dès que le niveau d'eau s'élève un rappel dangereux. Par grosses eaux, il vaudra d'ailleurs mieux embarquer à Ganges au parking de la Gendarmerie car les deux barrages sont à considérer comme X!
Quelques rapides de classe I-II jusqu'à Laroque avec quelques petites vagues sympathiques par bon niveau animent la descente.
A Laroque, la Glissière (barrage en plan incliné) se franchit partout si le niveau d'eau n'est pas trop élevé sinon gare au rappel qui peut devenir mortel. Lorsque le rappel rend la Glissière X, une passe s'ouvre le long de la rive droite occasionnant un rapide de classe 3 en équerre (repérage conseillé sinon portage rive droite).
On entre dans les Gorges avec quelques rapides très faciles (classe I-II).
On arrive rapidement au "S" (classe 3). Il présente un petit trou rafraîchissant à l'entrée puis s'achève en sortie de courbe par une série de vagues dont les premières offrent de bons spots par bon niveau.
Un long planiol débouche ensuite sur le rapide des "Piquets" (classe 3), assurément le plus technique de la descente. Plusieurs passes sont possibles en fonction du débit, et quelques vagues permettent de s'amuser également par bon niveau.
Ensuite un nouveau planiol amène au rapide du "Moulin" (classe 3) qui fut l'objet de plusieurs compétitions régionales de slalom. Par bon niveau, plusieurs vagues permettent de faire du rodéo, c'est le spot de la descente!
Ensuite un dernier planiol assez long conduit à un barrage ruiné qui occasionne un seuil de classe 3 juste à l'amont du Pont de Saint-Bauzille.

Printemps 2011

Ce parcours figure parmi les grandes classiques du secteur car il se navigue pratiquement toute l'année (à éviter en juillet et août vu le manque d'eau et le flux massif de touristes dans la vallée). Il traverse un très joli canyon calcaire parfois très étroit et aux abords très érodés par les crues de l'Hérault. Le tout dans un cadre très méditérranéen. La navigation offre plusieurs passages sympathiques et peu difficiles techniquement mais qu'il faudra ne pas prendre à la légère non plus car les sorties sont délicates voire impossibles à certains endroits. On assimile souvent ce parcours à un mini Verdon du fait de la présence de drossages syphonnants et de mouvements d'eau déstabilisants. Les débutants ne maîtrisant pas l'esquimautage devront s'abstenir d'autant plus que le niveau est haut! Le débit conseillé pour pleinement profiter de ce parcours se situe entre 6 et 30m3/s, même s'il est possible de le descendre jusqu'à 2m3/s et qu'il a déjà été descendu à des niveaux quasi-déraisonnables...

Le parcours traverse un canyon calcaire où les passages alternent avec des planiols marmiteux qui sont assez longs surtout au début. On se méfiera des drossages syphonnants et de quelques rappels pouvant s'avérer très dangereux selon le niveau d'eau. Il ne faudra pas hésiter à repérer avant et pendant la descente. Plus le niveau d'eau est élevé et plus le parcours deviendra rapide et engagé donc gare parce que ça enchaîne bien à partir de 25m3/s.

30m

L'embarquement s'effectue en rive droite sous le Barrage Cabrier situé 2km en amont de Saint-Guilhem-le-Désert. On accède à la rivière en descendant par le petit affluent asséché (dit Ruisseau de Malafosse).
On débarque 500m en aval du Pont du Diable en rive gauche pour accéder au parking obligatoire aménagé sur ce site ultra touristique (il s'agit d'une sorte de grosse aire d'autoroute située à l'emplacement du Mas du Chasseur).

Méditérranéen et calcaire, on compare souvent ce parcours à un mini Verdon par sa configuration.

La route longe constamment la rivière en rive droite mais l'isolement est important car le canyon est par endroits assez profond et inaccessible surtout vers la fin.

Quelques belles vagues avec un bon niveau d'eau mais gare aux siphons et aux drossages, le bain y est fortement déconseillé!

Moins d'1h (avec un connaisseur) à 2h (en prenant le temps).

Au départ, on peut voir en rive gauche la sortie de l'ancien Rapide du Tunnel du Barrage Cabrier.
La descente débute par un premier long planiol mais le cadre est superbe alors on se laisse aller à la contemplation.
Au bout de 500m, le premier rapide (classe 3) se franchit bien de la droite vers la gauche, il occasionne souvent un joli portefeuille rafraîchissant.
Puis, suit à nouveau un long planiol de plus d'1km, on traverse alors le village de Saint-Guilhem-le-Désert.
Au niveau de la Tour Sarrasine, on découvre un deuxième rapide de classe 3 où il faudra préférer le bras du centre.
/!\ Attention car on approche alors du "Minacier" (que beaucoup nomment à tort le "Fer à cheval"). Il s'agit de l'ancien barrage ruiné du Moulin Brunant aujourd'hui dévasté par les crues. Le Minacier (classe 4) présente un rappel dangereux en fer à cheval en son centre droit. La reconnaissance préalable est impérative et la sécurité active obligatoire (stop possible en amont rive gauche). De multiples passes sont possibles selon le niveau d'eau (portage possible en rive gauche).
/!\ Juste après le Minacier, le lit se resserre et la rivière enchaîne dans un couloir mouvementé qui débouche sur un seuil méchant par basses et moyennes eaux, c'est "le Champignon" (classe 4). On note à la réception de ce seuil un syphon dangereux contre la rive droite qu'il faudra sécuriser avec un plongeur par la rive gauche (stop rive gauche en amont du couloir pour poser la sécu). A partir de 27m3/s, le syphon est noyé et le rapide nivelé consiste en un enchaînement de vagues assez facile à aborder mais le bain reste à éviter avec ce débit
/!\ Le rapide suivant comporte deux passes, il faudra prendre obligatoirement la passe de gauche dès que le niveau s'élève un peu car à droite se trouve un rappel fermé puissant insécurisable entre deux parois.
On arrive ensuite à Font Chaude où une résurgence s'écoule jusqu'à 20degrés depuis un surplomb, la douche est de rigueur surtout en hiver!
Suivent quelques passages de classe III-IV (selon le débit) comportant des drossages marmiteux peu accueillants. Les mouvements d'eau sont vicieux et les bains définitivement peu recommandés. Restez bien au centre du courant principal en bateau et à la nage pour éviter les drossages caverneux.
/!\Une cascade s'écoulant de la Grotte de Clamouse en rive droite annonce le défilé terminal et le dernier rapide de "l'Equerre" (classe 3-4 selon le débit) dans lequel on se méfiera d'un gros syphon dangereux et visible contre la paroi de droite qui est exploré en période de basses eaux par les spéléologues.
L'arrivée au Pont du Diable compte dans la vie d'un kayakiste, le cadre est fantastique!
On naviguera encore 500m pour s'approcher le plus possible du parking aménagé obligatoire situé en contrehaut de la rivière en rive gauche.

Printemps 2010