Sauvage est le mot adéquat pour décrire ce parcours contemplatif qui présente de faibles difficultés mais où on évitera d'amener des débutants du fait de la présence de branches et d'arbres que l'on aperçoit souvent au dernier moment dans des rapides enchaînés de classe 3. Les Gorges du Galeizon sont profondes, à l'écart de la civilisation et d'une grande beauté.

La rivière a une pente constante dans un lit composé de schiste tout du long. La végétation a tendance à envahir voire à obstruer le lit au fil des crues et des saisons donc méfiance tout au long de la descente.

214m.

On peut embarquer en amont du Pont des Ombres en rive droite.
Par hautes eaux après repérage, on peut tenter un rapide de classe 4 long de 100m situé sur l'affluent en rive droite qui s'appelle le Riou Prade (le portage pour l'accès se fait par la rive droite du Ravin après repérage et éventuellement nettoyage des branches qui pourraient obstruer la passe). J'ai également repéré le Galeizon sur les 2km en amont. C'est très branchu avec un X absolu sous les Vernèdes. Quelques passages 4 pourraient passer mais sans nettoyage, c'est risqué du fait de l'engorgement, des branches et du manque de contres..
Par basses eaux, il vaut mieux embarquer à la passerelle submersible située sous Saint-Martin-de-Boubaux (D432), la descente ne fera alors que 12km.

On débarque en amont du Pont de Roubarbel en rive gauche pour rejoindre le chemin de terre au bord duquel on peut garer les voitures

Grandiose, ça vaut la Corse assurément!

La route est suspendue sur les hauteurs de la vallée bien au-dessus des gorges. Les sorties en mode sanglier par les bartasses sont à éviter autant que possible. A quelques endroits, ça reste jouable mais faut pas avoir peur d'y laisser des plumes physiquement.

Pas folichon.

Il faut compter entre 3 et 4h selon le nombre et la progression du groupe.

La descente peut démarrer très sportivement par hautes eaux dans le Ravin de Riou Prade (classe 4), repérage et nettoyage obligatoire de la passe.
Il est judicieux d'ailleurs pour descendre le Galeizon de se munir d'une petite scie pliable, ce qui permettra de se frayer un chemin dans certains passages.
A l'aval du Pont des Ombres, on prendra à deux reprises les bras de gauche. A la sortie du second bras, un seuil vers la droite tombe dans un roncier. Il faudra penser à viser extrême gauche avec une giclée main droite pour éviter les griffures voire un bain très piquant (classe 3).
Peu après, un bel enchaînement de classe 3, 3+ selon le niveau d'eau vient animer la descente.
Le seuil à l'amont de la passerelle submersible de la D432 (classe 3+), située sous Saint-Martin-de-Boubaux, ne doit pas être franchi par moyennes et hautes eaux car la passerelle devient X et le courant pousse vite dessous (portage en rive droite).
Ensuite de nombreux rapides de classe 3 sont à découvrir. Toutefois, on restera vigilant du fait de la présence toujours possible et fréquente d'embâcles, d'arbres ou de branches en travers du lit et qui pourraient occasionner un réel danger.
Il faut noter 2km après la passerelle submersible X la présence d'un petit seuil à rappel (classe 3+) dans un étroit de schiste qu'il convient de sécuriser par moyennes et hautes eaux par la rive gauche (de belles chandelles à prévoir, peut-être que certains testeront le bain...).
L'entrée dans les gorges se fait progressivement. C'est dans le dernier quart du parcours que la descente nous offre ses plus beaux paysages.
Attention à une carcasse de voiture au milieu du lit dans le dernier quart.
De nombreux apports viennent grossir les eaux du Galeizon tout au long de la descente, augmentant considérablement le débit par rapport au départ.

Automne 2011.