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Extrait de CANOË KAYAK MAGAZINE /  AOUT-SEPTEMBRE 1997, reproduit avec permission de l'auteur et du journal

Mais avant de vous lancer dans le franchissement de chutes, un bilan technique s'impose afin d'éviter de douloureuses désillusions. En préalable, il faut répondre à la question centrale : sauter ou porter ?

 

TVA et TTC

La hauteur de chute est un paramètre à examiner avec la plus grande attention. Car dans les grandes verticales, on est confronté au facteur TVA (Tassement de Vertèbres Associé) qui se comptabilise dans une carrière de pagayeur par un état TTC (Tous Tassements Cumulés).

Dans le cas d'une configuration idéale (présentation et réception sans problème), bien avoir à l'esprit l'échelle suivante :

0 - 2m : pas ou peu de TVA

2m - 6m : TVA à 20/30%

6m -10m : TVA à 50/80%

10m et + : TVA à 99%

Ne pas tenir compte des traumatismes vertébraux liés au passage des chutes, c'est mettre une hypothèque très marquée sur ses vieux jours. Une carrière de "jumper", c'est exaltant, mais ça ne vaut assurément pas de risquer la cohabitation avec bistouri et corset. Le facteur TVA doit donc rester omniprésent dans l'analyse qui précède un franchissement.

 

Prendre une bonne décision

Une chute, ça ne se passe pas "à vue". Pendant la reconnaissance, il convient d'être très méticuleux dans l'analyse de ses caractéristiques.

En premier lieu il faut évaluer le risque de choc frontal dû à une profondeur insuffisante en pied de chute. Les mouvements d'eau peuvent servir d'indicateurs, mais se révèlent insuffisants dans de nombreuses configurations. Le meilleur moyen de connaître la profondeur reste de lancer un gros bloc rocheux depuis le haut de la chute à l'endroit supposé de la réception. Il faut alors "tendre l'oreille" pour percevoir un éventuel impact, synonyme de profondeur réduite. Avec le bruit ambiant, c'est parfois difficile ! Il est toujours possible de limiter la pénétration dans le pied de chute en appliquant une "giclée" énergique au moment où le bateau bascule au sommet. Cependant, le montant de TVA est alors supérieur à la normale. Par ailleurs, une "giclée", ça peut se manquer, et les chevilles viennent alors rendre visite aux amygdales, avant le final dans le bac à plâtre.

 

Dans le doute, porter !!!

Le deuxième problème à résoudre, c'est d'estimer la probabilité de disparition derrière le rideau d'eau à la réception. De nombreuses chutes sont en fait constituées par le verrouillage d'un énorme bloc dans une étroiture rocheuse. Sous le bloc et donc derrière la chute d'eau se trouve souvent une cavité plus ou moins accueillante, dont il est extrêmement difficile de s'extirper si le bateau bouchone vers l'arrière lors de la réception. Si une cavité est suspectée et si celle-ci ne présente pas d'issue évidente, il faut se résoudre à porter.

 

Sauter

Si tout paraît correct après un examen attentif de la chute, il faut repérer la passe idéale et prendre "ses marques" depuis l'amont et au ras de l'eau. Il convient alors de dénouer les tensions internes embarquer et faire la reprise de courant du non retour. Un légère impulsion (mini giclée) est toujours la bienvenue au point de basculement afin de viser une entrée dans l'eau avec un angle de 20 à 30 degrés. Les puristes pourront même placer leur pagaie au dessus de leur tête pendant le descente, mais rien d'obligatoire. Par contre, gare à la pagaie qui se coince et échappe des mains dans le cas d'une chute avec réception dans une étroiture. Reste à faire le premier pas. Pour cela, il est préférable d'aller se frotter, pour commencer, à un "site d'initiation" : par exemple sur la Dunière, affluent de l'Eyrieux, dans la gorge terminale avant le confluent (la chute est bien visible depuis la route). Mieux vaut s'y rendre à pied et se limiter à son franchissement (belle verticale de 7/8 mètres), le reste de la gorge étant peu orthodoxe.

 

A vos pagaies et pensez au TVA, bien résumé par ce proverbe bourgeois* : "à sauter de trop haut, gare au mal au dos".<

 

* Relatif à la Bourges, rivière ardéchoise réputée pour ses nombreuses chutes.

 

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