La Salindrenque

Cette "perle cévenole" est située sous les contreforts de la Montagne du Liron dont le sommet (le Fageas) culmine à 1179m. Le promontoire du Rocher de l'Aigle (1117m) offre un magnifique panorama sur cette vallée et sur les Cévennes, on y accède par le Col de l'Asclier. La Salindrenque est un affluent rive droite du Gardon de Saint-Jean au niveau du Pont de Salindre. La confluence se trouve à 6km en amont de la ville d'Anduze en prenant la D907.

Au XIXème siècle, la Salindrenque portait le nom logique de "Gardon de Lasalle". Son étymologie actuelle vient du mot occitan "Salindre" qui signifie "Torrent". Les premiers kayakistes à explorer ce secteur furent l'équipe dite des "Anciens du CKC Nîmes". Son découvreur fut Guilhem Fabre (qui a d'ailleurs donné son prénom à un célèbre rapide de la Grande Gorge sur la Dourbie). Après plusieurs repérages à pied, la première fut finalement réalisée en décembre 1976 en compagnie notamment des célèbres Paul Lautard (dit "le piroguier cévénol" qui a lui aussi donné son prénom à un gros Seuil de la Grande Gorge sur la Dourbie) et René Monjauze. Cette descente donna lieu en 1977 à la rédaction d'un article publié dans le CKM n°39 signé par son découvreur. René Monjauze publiera plus tard en 1983 dans le CKM n°63 un article plus fourni et illustré de superbes photos en noir et blanc et d'un topo bref signé Paul Lautard. Le CKC Nîmes disposait encore il y a peu à ma connaissance d'une vidéo de cette descente.

La Salindrenque est réalisable après un gros épisode cévenol. Elle baisse rapidement donc il ne faudra pas hésiter à la faire en priorité! Je dirais 1 à 2 jours maximum après les pluies, sauf si l'épisode pluvieux dure sur la longueur alors on pourra viser plus longtemps mais ça reste relativement rare. Le P3 et le P4 sont navigables plus souvent car situés sous la confluence avec le Bouzons tandis que le P1 nécessite nettement plus d'eau puisque l'on embarque sur le Ruisseau du Liron.

Automne, Hiver et Printemps.

Deux repères visuels existent à mon sens :
1) Le Delta à la confluence avec le Gardon de Saint-Jean : si les deux bras coulent de façon marquée, c'est que l'on peut naviguer au moins le P3 et le P4.
2) Au Pont du Pailler en haut de Lasalle : si le rapide en amont du Pont est navigable, la Haute Salindrenque est réalisable ; si le rapide paraît gros (mais pas trop quand même) alors on pourra avoir le privilège de descendre la partie supérieure le matin et le Bouzons l'après-midi pour une journée d'extase!

Entre 4 et 12cubes à la confluence mais ça reste à affiner...

Vigicrues.

A partir de 14m3/s à Saint-Jean-du-Gard, il y a de grandes chances pour que la Salindrenque soit navigable.

Le bassin versant du Vidourle étant à proximité de la Salindrenque, on peut désormais se fier à la station de Saint-Hippolyte-du-Fort dont les valeurs de calibrage sont les suivantes:
-un niveau minimum de 0,7m pour le P1
-un niveau minimun de 0,5m pour le P2 et le P4
-un niveau minimum de 0,45m pour le P3.

Je rappelle qu'il existe un niveau maximum pour chacun de ces parcours non calibrés encore et donc je vous invite à la vigilance! Rien ne remplace une estimation sur place de son propre niveau et du niveau de l'équipe. Je rappelle qu'il est délicat une fois engagé de remonter à la route à certains endroits, et que le coin, en plus d'être reculé, est difficile d'accès!

Excellente.

Tout dépend de la saison.

Arbres, Coincements, Rappels, Siphons, Barrages X, Passerelles submersibles X et un X absolu sur le P1.

Pompiers à l'entrée de Saint-Jean-du-Gard.

Aucun.

Club des Cévennes.

CKM n°39 et n°63
Rivières des Cévennes de Paul Amouroux
Guide des 700 rivières de Daniel Bonnigal
Tome I et II de Kayak Cévennes de Riton

Aucun.