Mon bon Seb,
Voilà qui va compléter mon propos et de déculpabiliser, je l'espère, de ta production carbonée.
Toute créature vivante perturbe son environnement, après c'est une question de proportion et de logique.
Quand une famille de criquet s'occupe d'un champ de blé, elle bouffe tout puis se casse bouffer ailleurs, la logique est celle du besoin et de la perpétuation de l'espèce. Le champ de blé repoussera derrière elle et la nouvelle génération reviendra l'année suivante...
Quand une famille d'humain s'occupe d'un champ de blé, elle rase tout sur son passage, crée des surfaces de culture ne correspondant plus à une physiologie végétale (ou à un équilibre naturel), utilise des moyens dont les conséquences ne sont pas réversibles à l'échelle humaine. Sa logique est celle du PLUS, mais au delà du blé ou fric (car nous sommes entre gens qui voyons plus loin que le bout de notre nez), plus de quoi ?
Et bien TOUJOURS PLUS DE PLUS, c'est tout !
Et comme je le disait plus haut, ce forçage, cette méconnaissance ou ce déplacement de l'impossible (impossible que autant de blé pousse à l'état sauvage en l'occurrence), il nous revient dans le nez, par exemple sous forme de criquet... Eh oui, les "nuages de criquet" n'existent pas à l'état sauvage, c'est une des géniales conséquences de l'agriculture extensive... Etonnant non ?
Alors quoi, il ne faut plus de bateaux en plastique ni de navette diesel parce que nous serions individuellement responsable d'une catastrophe collective ?
Je ne crois pas !
Alors que faire ?
Peut être nous faut-il repérer nos impossibles et les impossibles de nos activités, la logique structurale des êtres et des choses. Puis savoir que si nous les forçons, ces impossibles, nous aurons un prix à payer.
Ce prix, nous le payerons plus tard et au prix fort : c'est à considérer comme un payement à crédit par exemple. Ce prix nous le payerons en espèce (ou en nature) soit sur le plan individuel (blessure, arthrose, mort, ...) soit sur le plan collectif (site sportif impraticable, interdictions, ...)
Alors tu vois, c'est là que c'est vraiment chouette parce que, sur le plan individuel, tu peux décider si oui ou non tu vas au delà des limites, des impossibles, sachant que tu en payeras forcement le prix.
Et si tu ne viens pas te plaindre des conséquences ou que tu ne demandes pas aux autres de payer à ta place ou que tu n'entraîne pas des gens qui ne sont pas en mesure de décider d'eux même, tu peux continuer à te regarder dans la glace sans blêmir... Ca donne un peu d'espoir non ?
Ca veut dire que Piep peut mettre une pompe dans son bateau
: il sera toujours notre ami car nous ne sommes des idéalistes hygienistico-écolo.
Par contre, si ce que j'ai dis plus haut tient la route, nous pouvons le prévenir que la facture qu'il aura à payer ne se limitera pas à celle de son fournisseur...
Le seul hic c'est que, le "petit plus" à payer pour ce petit plus de confort, personne n'en connaît le montant à l'avance...
Au final, la balance sera-elle favorable ?
Et cela change-t-il quelque chose si la pompe fonctionne à la main ou s'il n'y a pas de batteries?
Le "sanglage" de cuisse n'entre-t-il pas également dans ce débat en ce qu'il permet également de repousser un impossible?
Sur le plan collectif, le débat et bien plus complexe et les enjeux son d'un autre ordre puisqu'ils n'engagent pas la du monde (2012 ?) mais celle de l'humanité tel que nous la connaissons.
Désolé de vous mettre au travail...
PS : Mon propos n'a rien de moral !
J'essaye juste de mettre en mot quelques points importants qui peuvent concerner notre rapport à notre sport favori et de voir quel effets cela produit...
Visiblement ça à l'air de "pomper" Piep...
Désolé, j'arrête là de polluer ton post et j'en ouvrirais peut être un pour relancer ce débat...