Forum Canoe Kayak EVO

Bonjour à tous,

Dans le cadre de mon projet de thèse de pharmacie, je m’intéresse à une maladie aujourd’hui encore méconnue, mais pourtant en forte recrudescence depuis ces dernières années, la leptospirose. C’est une maladie touchant les personnes en contact avec des mammifères et en particulier les rongeurs, ou avec de l’eau contaminée par l’urine de ces animaux.

L’incidence de la leptospirose a doublé depuis 2014 pour atteindre un niveau inédit. Le réchauffement climatique jouerait un rôle dans cette évolution.
Nous remarquons ces dernières années une recrudescence des cas dans le milieu des loisirs. En effet avec une augmentation du nombre de pratiquants de sports de pleine nature d’année en année et une augmentation de l’incidence, le nombre de cas rapportés dans ce milieu a inévitablement augmenté.

Le but de cette étude est de connaître le niveau de connaissances des personnes à risque de leptospirose dans le milieu des loisirs. Je souhaite également évaluer quels seraient les meilleurs moyens de prévention, de communication et de sensibilisation vis-à-vis de cette maladie.

Je me permets de vous poster ce petit message, car je suis à la recherche de personnes pratiquant régulièrement le Kayak/Canoë, ou tout autre activité sportive en contact avec de l'eau douce, afin de répondre à quelques questions. Cela peut se faire par téléphone, visio ou en direct et l'enquête durera environ 30 minutes.
Si vous souhaitez participer ou alors que vous avez des contacts qui pourraient accepter, je suis preneur

Merci beaucoup à tous !

Je n'ai heureusement jamais été atteint par la leptospirose; j'ai par contre connu personnellement deux cas ( dont un mortel, le deuxieme etant une kayakiste médecin qui a heureusement identifié rapidement le probleme) de leptospirose chez des kayakistes dans mon entourage. J'ai a plusieurs reprises discuté avec des médecins du fait que les kayakistes pouvaient constituer une population a risque; a chaque fois apres consultation du Vidal, la réaction a été que c'était impossible ( on est ni égoutier ni agriculteur)... C'est seulement en leur expliquant longuement quelles étaient nos conditions de pratique (rivieres descendues au cours de crues d'automne précoces, acces a la riviere par des chemins de sanglier, portages) qu'ils ignoraient completement, qu'ils ont bien voulu admettre que oui, peut-etre, en effet...
En tout cas, en cas de symptomes grippaux un peu hors saisons insistez lourdement pour expliquer les conditions de notre pratique, car le probleme est peu connu chez les médecins ....

fait une recherche sur le site à l'aide de google, tu devrais trouver différents post concernant la leptospirose.

leptospirose site:eauxvives.org


https://www.google.fr/search?source=hp& ... 7vxAdm3crY

Merci pour vos réponses
En effet, bon nombre de médecins ne connaissent pas la maladie et il faut bien leur expliquer que les kayakistes sont une population particulièrement à risque...
Dans les écrits des autorités publiques, il est pourtant notifié que les personnes à risques sont en effet les professionnels travaillant dans les égouts, etc... Mais les sports de nature également. Il suffit d'une petite recherche Google pour tomber sur plusieurs documents à ce propos.

Fredo_07 a écrit :fait une recherche sur le site à l'aide de google, tu devrais trouver différents post concernant la leptospirose.

leptospirose site:eauxvives.org


https://www.google.fr/search?source=hp& ... 7vxAdm3crY

J'ai regardé oui et il y a pas mal de sujets, mais je cherche des personnes qui pourraient participer à mon enquête. Je me disais que les messages étaient un peu vieux pour que j'aille spammer les posts.

gaelross a écrit : Si vous souhaitez participer ou alors que vous avez des contacts qui pourraient accepter, je suis preneur

Pourquoi pas. Regarde tes MP pour le contact.

https://www.francetvinfo.fr/decouverte/ ... autres%5D-
J’adore: ne sortez pas des zones « surveillées »
Ceci rendra peut-être les médecins plus attentifs aux symptômes grippaux sans grippe

En effet, il est un peu compliqué de ne jamais sortir des zones surveillées surtout... en kayak ! J'espère que ces incidents, bien que malheureux, permettront de faire prendre conscience aux médecins et aux personnes le risque potentiel de la lepto !

Bonjour.

Ca ne devrait pas être bien compliqué d'ajouter une ou deux heures de cours dans le cursus des étudiants en médecine, pharmacie, arracheurs de molaires pourries et autres vétos.

J'imagine que l'époque actuelle , avec le coronamachin, pourrait être favorable à une sensibilisation aux enquêtes préventives en matière de santé.
Il s'agirait de faire simplement un petit effort pour sortir de ses habitudes et de sa zone de confort.

Perso, j' y ai eu droit à la leptospirose, choppée en RP dans la Marne, ce devait être au tout début des annés 80 (1900, je précise) et j'ai eu l'énorme chance d'avoir comme médecin traitant une réfugiée Chilienne (merci qui? merci Pinochet) parfaitement au courant de l'existence d'une maladie bien connue dans son pays. Et surtout assez curieuse pour demander les analyses adéquates: transaminases et autres... Elle avait très vite repéré que c'était bizarre comme grippe.

Et il est vrai que, crise climatique aidant, les zones à risques pourraient se multiplier. Exemple: le bras du Rhône aménagé eau-vive au sud de Lyon, à Saint Pierre de Boeuf. En plein été il y a dix ans, l'eau devait être à plus de 28° et les bords de la rivière un bel HLM à surmulots.

Bonjour a tous

juste une petite correction : pour les véto c'est déjà au programme, ça fait même partie des maladies pour lesquelles on vaccine régulièrement les animaux (les chasseurs le savent bien)

bon courage a tous en cette période de confinement

Bonjour bonjour,

Je confirme également que la lepto est au programme dans les cursus de pharma et de médecin, mais malheureusement c'est perdu dans entre des milliers de pages de cours et des centaines d'heures de cours.

Concernant la recrudescence de la lepto en effet le réchauffement est un faveur majeur à prendre en compte dans la prolifération et la survit des bactéries dans les eaux...

Complément d'enquête à réalisé un reportage sur les zoonoses de manière général avec une partie sur la leptospirose qui a été particulièrement bien traitée je trouve... Bien qu'il manquait des activité à risque comme le kayak et autre baignade en eau douce etc..
Voici le lien pour regarder le reportage : https://www.france.tv/france-2/compleme ... covid.html

"On recense, pour la cinquième année consécutive, avec 597 cas de leptospirose en métropole, une incidence proche de 1 cas /100 000 habitants en 2018. Une couverture élargie du diagnostic a contribué au maintien de cette forte incidence."
Voilà comment débute le rapport de la CNR Leptospirose en 2018.
Clairement le remboursement par la sécu du diagnostic (PCR et sérodiagnostic) associé à une meilleure information des médecins (enseignement post-universitaire, revues médicales, Bulletin épidémiologique) a majoré le nombre des cas diagnostiqués en métropole sans que l'on puisse affirmer qu'il y a eu une flambée de la maladie. Il y avait auparavant un grand nombre de cas présumés, au diagnostic incomplet, exclus de la statistique. Sans compter ceux traités par une antibiothérapie à l'aveugle. Il faut être prudent avant d'affirmer que le réchauffement climatique ou l'accroissement des pratiques ludiques aquatiques sont en cause.
1/100 000, pas de quoi se faire vacciner par le Spirolept qui ne protège que dans un tiers des cas, nécessite des rappels fréquents, n'est pas remboursé. À discuter au cas par cas si la pratique est intensive (sportifs de haut-niveau, professionnels, pratique régulière en pays de forte incidence). Pour un raid de quelques jours en zone à risque une antibiothérapie préventive (doxycycline) peut s'envisager.

https://helu.pagesperso-orange.fr/leptojc.html

Merci helu pour ces précisions.

En effet, l'augmentation du nombre de cas peut être imputée à plusieurs facteurs : augmentation du nombre de tests, meilleure information des médecins (cela reste discutable en fonction de la spécialisation), réchauffement climatique (selon l'OMS et Mathieu Picardeau de l'Institut pasteur) mais également à l’augmentation des activités " à risque", je n'aime pas bien ce mot car ce ne sont pas des pratiques à risques mais des pratiques qui peuvent exposer au risque de leptospirose.

Cette augmentation est plurifactorielle et ne saurait être liée "clairement" un certain facteur.

Vous avez raison de le rappeler, la vaccination n'est pas pour tout le monde. J'invite qui veut à aller voir les recommandations vaccinales par le ministère de la Santé sur avis de la HAS (https://vaccination-info-service.fr/Les ... ptospirose).
Il est, en effet, nécessaire d'analyser le risque AU CAS PAR CAS pour savoir si la vaccination peut être envisagée ou non.

Je me permets de mettre quand même en garde sur les prophylaxies à l'excès...

Le plus important est de rester attentif aux symptômes pour les traiter de manière précoce (antibiothérapie classique) !

La doxycycline a pour avantage d'être autorisée pour le traitement de la leptospirose et la prophylaxie du paludisme du voyageur dans les pays du groupe 3 (Amérique du Sud - Afrique Centrale et de l’Est - Asie du Sud-Est). C'est donc intéressant dans des zones tropicales où les deux maladies sont fréquentes, surtout lorsque la pratique est susceptible de causer un contact intensif avec l'eau et les moustiques. Sans parler de certaines MST (pas toutes et surtout pas le sida...). On n'a pas à craindre de créer des résistances bactériennes. Pas contre mieux vaut se protéger du soleil et craindre l'allergie cutanée. L'avis d'un médecin au fait de la pathologie des voyageurs et une prescription sont de toute façon nécessaires.
Ce qui est redoutable c'est de prendre un antibiotique prescrit à quelqu'un d'autre sur la base d'un diagnostic probabiliste.

Absolument, vous avez raison !
Je parlais plutôt de l'efficacité de la doxo sur le long terme et des potentiels effets indésirables. On le voit chez les militaires qui ne la prennent presque plus à cause de ces effets indésirables.
Sous nos latitudes, l'idée serait donc plutôt de surveiller des potentiels symptômes afin de traiter précocement avec une antibiothérapie adaptée, pour les personnes qui ne sont pas forcément très exposées.