Introduction
Un superbe parcours, qui reste la référence historique dans les parcours cévenols. Seule la Dourbie (ouverte plus tard que le Tarn) peut rivaliser en charme et en difficulté, mais tout amateur de belle rivière se doit de composer un jour avec la force tranquille du Tarn.
Logistique
Accès : le Mont Lozère, c'est la France profonde, et c'est d'ailleurs ce qui fait tout son charme. Les routes conduisant au Pont de Montvert sont à l'image du pays : rudes, mais magnifiques. Par l'ouest, atteindre Florac et remonter le long du Haut Tarn par la D 998. Côté est, passer par Bessèges, puis Vialas et le col de la Croix de Berthel ou par Alès, La Grand Combe et la route des Crêtes qui rejoint la précédente à la Croix de Berthel. Le camping est possible à l'embarquement (camping municipal). Prévoir du matériel pour nuits fraîches, fréquentes dans le massif.
Au fil de l'eau
Km 0 : embarquement en amont ou en aval de la chute du camping. En amont, frisson garanti, mais passage limite saute caillou !
Km 1 : courbe à gauche. Début des difficultés au ...
Km 1,4 : grille rocheuse se terminant par un gros seuil vrille - à négocier à droite, mais avec une orientation à gauche très marquée, sous peine de correction douloureuse.
Km 1,5 : le Gouffre des Meules Cl 6 - le crux de la descente - trajectoires successives délicates - reconnaissance par la rive gauche - possibilité de porter l'entrée par RG et de passer le dévaloir final, qui à lui seul effectue un nettoyage complet des sinus. Portage intégral également en RG.
Km 1,7 : la Trompette Cl 5+ (6) - reconnaissance par RD - sécurité vivement conseillée avant le dévaloir final, au niveau d'un rouleau vicieux.
Km 2 : le ravin de Manuber - c'est l'embarquement des "anciens" d'Avignon Nîmes. C'est aussi l'entrée de la seringue, long rapide sympa. Juste après, gare au mauvais seuil infran, car obstrué par un bloc - par HE, passer par une pissette s'ouvrant en RG - par BE, porter sur une dalle en RD.
La suite, sur 3 km, est une succession de superbes passages, aux noms subtilement choisis par les "piroguiers Cévenols" de 68 : Paul Lautard, Jean Magdinier et autres René Montjauze. La Planche à laver (grand dévaloir de 5 ou 6 mètres de haut), l'escalier de Racoules (enchaînement délicat, avec une sortie à l'extrême gauche impérative, pour éviter un risque de coincement majeur), le gouffre de l'Hermet (difficile à décrire, car change chaque année au rythme des crues), la Périgouse, l'Eléphant (qui trompe énormément), l'Empereur (prendre absolument le bras de gauche, qui comporte une réception rocheuse en sortie).
Au 2/3 du parcours, attention au seuil du Cougnet, qui peut rappeler très fort par grosses eaux. Puis à 1 km de l'arrivée, gare à l'enchainement Mécontents - Grande Chute Toboggan.
A la vue du lac, c'est fini.